dimanche 3 juin 2012






Etre une femme de Windsurfer

Ceci est mon témoignage afin que toutes les femmes de windsurfer à travers le monde ne se sentent plus seules et  isolées. Que lorsqu’elles liront cet édito, elles puissent se dire : oui, c’est cela que je vie et non, je ne suis pas toute seule.

Pour celles qui ne connaissent pas ce sport, une petite description s’impose.

Qu’est-ce que le Windsurf ?

C’est de la planche à voile. Mais pas celle que l’on pratique l’été, en vacances sur  le lac de notre centre de loisirs. Celle où après avoir réussi à se maintenir sur la planche instable, on tente d’extirper la voile de l’eau. Cette planche à voile  ne se pratique qu’avec un vent  inférieur à Force 4 (vent inférieur à 28 km/heure).

Non les windsurfers ne sortent que lorsqu’il y a gros vent, que lorsque la mer commence à moutonner et que tous les autres rentrent au port. En plus, ils font des figures avec leurs planches, des sauts, des jibes, des waterstart bref des trucs bizarres.

Revenons à nous, les femmes de windsurfers.

Notre premier ennemi, et la GRANDE obsession des windsurfers, c’est le …..Vent.  Et comme je vous l’expliquai plus haut, pas la petite brise qui rafraichit l’été ou le petit vent d’automne qui fait voler les feuilles. Non, pas du tout, c’est le vent qui fait voler les cheveux dans le visage ou celui qui te glace le sang ; le best of : c’est en hiver, avec de la pluie.

Mais le problème n’est pas là finalement ; le problème c’est qu’ils en parlent tout le temps du Vent.  Ils se désespèrent  lorsqu’il n’y en pas eu depuis une semaine (temps de latence pour l’accro moyen)

Cela me permet d’aborder le deuxième ennemi de la femme du windsurfer : les sites internet qui donnent la météo (Météo France ou baston pour ne citer qu’eux). Parce qu’il faut savoir que le premier geste d’un windsurfer quand il rentre chez lui, c’est de consulter la météo du lendemain pour savoir s’il y a du Vent. Et naturellement, si par malheur il n’y en a pas, nous nous retrouvons face à notre premier ennemi : la discussion à propos du manque de vent.

Le troisième ennemi est le prix que coute le matériel. Et encore, je n’ai pas trop à me plaindre. Mon windsurfer achète beaucoup de matos d’occasion. Petite liste exhaustive que j’ai faite en regardant sur la toile : un flotteur neuf (la planche) entre 1000 et 2000 euros ; une voile entre 300 et 1000 euros ; il y a aussi le wish, le mat, la combinaison pour l’hiver avec ses petits chausson et ses gants, sans parler du harnais, des houssesbags….. Une ruine sans compter qu’une voile ne suffit pas .Ben non, il en faut une en fonction du vent et pareil pour le flotteur.  Ah ça quand il y a le mat qui pète, on n’hésite pas à s’en racheter un nouveau. Par contre remplacer l’aspirateur vieux de dix ans, niet !

Et puis, il y a de petits inconvénients. Devoir s’extasier devant des vidéos de windsurfers en train des faires des cabrioles. Entendre son homme se plaindre tout l’hiver qu’il n’arrive pas à se débarrasser de son rhume. C’est sûr que se tremper les fesses dans l’eau en plein hiver ça aide pas à guérir. Passer des samedis  après-midi seule avec les filles parce qu’il y a du vent. Ah oui ! Parce qu’il y a toujours plus de vent le week-end qu’en semaine. Les statistiques le prouvent et non je ne suis pas de mauvaise foi.

Oui la vie d’une femme de windsurfer n’est pas facile mais je me console en me disant que cela pourrait être pire.

Il pourrait aimer le foot et être abonné à Canal plus.


Condoléances pour celles qui ont des windsurfers aimant le foot et abonnés à Canal plus. 

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