Etre une femme de Windsurfer
Ceci est mon témoignage afin que toutes les femmes de
windsurfer à travers le monde ne se sentent plus seules et isolées. Que lorsqu’elles liront cet édito,
elles puissent se dire : oui, c’est cela que je vie et non, je ne suis pas
toute seule.
Pour celles qui ne connaissent pas ce sport, une petite
description s’impose.
Qu’est-ce que le Windsurf ?
C’est de la planche à voile. Mais pas celle que l’on
pratique l’été, en vacances sur le lac
de notre centre de loisirs. Celle où après avoir réussi à se maintenir sur la
planche instable, on tente d’extirper la voile de l’eau. Cette planche à
voile ne se pratique qu’avec un
vent inférieur à Force 4 (vent inférieur
à 28 km/heure).
Non les windsurfers ne sortent que lorsqu’il y a gros vent,
que lorsque la mer commence à moutonner et que tous les autres rentrent au
port. En plus, ils font des figures avec leurs planches, des sauts, des jibes,
des waterstart bref des trucs bizarres.
Revenons à nous, les femmes de windsurfers.
Notre premier ennemi, et la GRANDE obsession des windsurfers,
c’est le …..Vent. Et comme je vous
l’expliquai plus haut, pas la petite brise qui rafraichit l’été ou le petit
vent d’automne qui fait voler les feuilles. Non, pas du tout, c’est le vent qui
fait voler les cheveux dans le visage ou celui qui te glace le sang ; le
best of : c’est en hiver, avec de la pluie.
Mais le problème n’est pas là finalement ; le problème
c’est qu’ils en parlent tout le temps du Vent.
Ils se désespèrent lorsqu’il n’y
en pas eu depuis une semaine (temps de latence pour l’accro moyen)
Cela me permet d’aborder le deuxième ennemi de la femme du
windsurfer : les sites internet qui donnent la météo (Météo France ou
baston pour ne citer qu’eux). Parce qu’il faut savoir que le premier geste d’un
windsurfer quand il rentre chez lui, c’est de consulter la météo du lendemain
pour savoir s’il y a du Vent. Et naturellement, si par malheur il n’y en a pas,
nous nous retrouvons face à notre premier ennemi : la discussion à propos
du manque de vent.
Le troisième ennemi est le prix que coute le matériel. Et
encore, je n’ai pas trop à me plaindre. Mon windsurfer achète beaucoup de matos
d’occasion. Petite liste exhaustive que j’ai faite en regardant sur la
toile : un flotteur neuf (la planche) entre 1000 et 2000 euros ; une
voile entre 300 et 1000 euros ; il y a aussi le wish, le mat, la
combinaison pour l’hiver avec ses petits chausson et ses gants, sans parler du
harnais, des houssesbags….. Une ruine sans compter qu’une voile ne suffit pas .Ben
non, il en faut une en fonction du vent et pareil pour le flotteur. Ah ça quand il y a le mat qui pète, on
n’hésite pas à s’en racheter un nouveau. Par contre remplacer l’aspirateur
vieux de dix ans, niet !
Et puis, il y a de petits inconvénients. Devoir s’extasier
devant des vidéos de windsurfers en train des faires des cabrioles. Entendre
son homme se plaindre tout l’hiver qu’il n’arrive pas à se débarrasser de son
rhume. C’est sûr que se tremper les fesses dans l’eau en plein hiver ça aide
pas à guérir. Passer des samedis
après-midi seule avec les filles parce qu’il y a du vent. Ah oui !
Parce qu’il y a toujours plus de vent le week-end qu’en semaine. Les
statistiques le prouvent et non je ne suis pas de mauvaise foi.
Oui la vie d’une femme de windsurfer n’est pas facile mais
je me console en me disant que cela pourrait être pire.
Il pourrait aimer le foot et être abonné à Canal plus.
Condoléances pour celles qui ont des windsurfers aimant le
foot et abonnés à Canal plus.
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